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lundi 28 mai 2012

go to De Heen - Willemstad


Colijnsplaat - De Heen - Willemstad et retour

Billet de l'équipier : Babs

La perspective d’un weekend voile est toujours attrayante. Mais quand la météo annonce 25°, full soleil et 3-4 beaufort, c’est carrément la fête.

A bord, mon amie Candice, Didier à la formule magique, un petit nouveau, Greg (qui nous a réconcilié avec la jeunesse – non, tout n’est pas perdu) et mon amour de capitaine. Les meilleurs auspices, je vous dis !

Le rendez-vous est donné à Colijnsplaats où la plupart d’entre nous découvrent pour la première fois Fleur de sel. Joli bateau, à peine plus grand qu’Ulysse, confortable… et cette cabine avant ! Le privilège d’être la femme du chef de bord ;). On se familiarise avec la bête, rangeons les courses. Fred nous abreuve  de son indispensable debrief sécu. C’est la tradition. Et on ne badine pas avec la tradition.

La café-qui-sauve, et nous voilà parti ! Le vent nous caresse, les polars descendent d’un étage. Il fait beau. Nos corps sont reconnaissants de tant de clémence météorologique. Faut dire qu’il y a plus de saison ma bonne dame.

Alors effectivement, on nous avait brièvement parlé de la défectuosité du génois… Comment vous dire ? Chaque virement de bord fait soudain figure de challenge olympique… Mais comme l’a fait si bien fait remarquer Didier. « On nous dit souvent que là où il y a du génois, il n’y a pas de plaisir. On a tort… »

30 centimètres de tirant d’air. C’est peu… qu’est-ce qu’on fait ? On prend le risque de passer sous le Zeelandbrug ? Ha ha c’était une blague ! Vous avez déjà vu Fred prendre un risque ? Mouhahaha.

Hum. Non. Nous attendons sagement l’ouverture du pont.

Les virements de bord se multiplient. C’est sportif. De quoi faire un pied de nez à cette légende qui dirait que la voile, c’est doigts de pieds en éventail, et tralala. Non. C’est pas vrai ! C’est dur. Fleur de sel gîte. Faire pipi relève de l’exploit. Et c’est l’heure de l’apéro. Et je SAIS que je vais devoir descendre. Je sais que je vais devoir préparer ces rillettes de saumon dont je parle depuis le départ. Commence alors une véritable performance d’équilibriste. De bons réflexes sont également plus qu’appropriés. Quelques toasts… un petit verre de muscat. Je suis fierté.

Et voilà l’écluse du Volkerak. J’adore les écluses. Le bateau est plat. On peut se mouvoir normalement. Tel que la nature l’a souhaité vous comprenez ? Et puis Candice, avec ses petits moyens de cuisinière, nous prépare un goûter délicieusement  régressif. Du quatre quart, une bonne tasse de café. C’est parfait.

Le Volkerak. Le paysage change. C’est bucolique. Les petits moutons, les petits oiseaux… C’est champêtre. Nous continuons à tirer des bords. Putain de génois.

Nous arrivons à De Heen. L’heure est à la douche. Au repos. À la préparation du dîner. Penne-courgettes-chorizo-parmesan-roquette. C’est délice. Le soleil se couche… Les moustiques s’invitent… Nous refaisons le monde. Et nous nous faisons joyeusement mitraillés par Didier, notre paparazzi du week-end.

Dimanche… après petit dej et popo, nous levons les voiles. La nave semble prometteuse. Les conditions sont idylliques. Les mêmes que la veille mais un peu moins de vent quand même. C’est chouette. Virements de bord, apéro, brucchettas tomates-mozza-basilic, bonne humeur, putain de génois.

Destination, … . Le port – charmant de surcroît – est bondé. Nous nous  mettons à couple. Et, avec Fred, nous nous rendons à la capitainerie remplir les formalités d’usage. Douche, vite, car on a hâte de visiter les lieux. Et surtout, de choisir le resto qui sustentera nos estomacs exigeants.

Le taux de blondeur est élevé.

Nous prenons l’apéro dans l’un de ces bars dont seuls les hollandais ont le secret. Et partons en balade… En attendant qu’une table se libère dans le restaurant sur lequel nous avons jeté notre dévolu.

Il est probablement 21h30 quand nous nous installons sur cette terrasse, avec vue sur le port. Nous sommes affamés et nous nous laissons facilement tenté par les attraits de cette carte prometteuse…. Dos de cabillaud sur pesto de tomates cerises, risotto aux truffes, steak de thon rouge juste saisi et son accompagnement aux saveurs asiatiques… Tout le monde goûte chez tout le monde. Enfin, je goûte chez tout le monde.

C’est repu, charmés et heureux que nous retrouvons nos pénates marines.

Lundi. Réveil à 6h pour les 3 hommes du bord. Pour faire en une journée ce qu’on a fait en deux. Mais le vent est avec nous. Et nous atteignons fièrement les … nœuds. Arrivée vers 14h à Colijnsplaats. Où la traditionnelle quiche est exceptionnellement confectionnée par mes soins… N’en déplaise à Fred qui a compris du coup qu’on pouvait mettre autre chose dans une quiche que des brocolis et du saumon.

Rangement du bateau. Dernière bière de l’amitié. Il est 17h30… L’heure de s’extraire de cette parenthèse vélique enchantée.

B.B.