Billet de l'équipier : Babs
La perspective d’un weekend voile est toujours
attrayante. Mais quand la météo annonce 25°, full soleil et 3-4 beaufort, c’est
carrément la fête.
A bord, mon amie Candice, Didier à la formule
magique, un petit nouveau, Greg (qui nous a réconcilié avec la jeunesse – non,
tout n’est pas perdu) et mon amour de capitaine. Les meilleurs auspices, je
vous dis !
Le rendez-vous est donné à Colijnsplaats où la
plupart d’entre nous découvrent pour la première fois Fleur de sel. Joli
bateau, à peine plus grand qu’Ulysse, confortable… et cette cabine avant !
Le privilège d’être la femme du chef de bord ;). On se familiarise avec la
bête, rangeons les courses. Fred nous abreuve de son indispensable
debrief sécu. C’est la tradition. Et on ne badine pas avec la tradition.
La café-qui-sauve, et nous voilà parti !
Le vent nous caresse, les polars descendent d’un étage. Il fait beau. Nos corps
sont reconnaissants de tant de clémence météorologique. Faut dire qu’il y a
plus de saison ma bonne dame.
Alors effectivement, on nous avait brièvement
parlé de la défectuosité du génois… Comment vous dire ? Chaque virement de
bord fait soudain figure de challenge olympique… Mais comme l’a fait si bien
fait remarquer Didier. « On nous dit souvent que là où il y a du génois,
il n’y a pas de plaisir. On a tort… »
30 centimètres de tirant d’air. C’est peu…
qu’est-ce qu’on fait ? On prend le risque de passer sous le Zeelandbrug ?
Ha ha c’était une blague ! Vous avez déjà vu Fred prendre un risque ?
Mouhahaha.
Hum. Non. Nous attendons sagement l’ouverture
du pont.
Les virements de bord se multiplient. C’est
sportif. De quoi faire un pied de nez à cette légende qui dirait que la voile,
c’est doigts de pieds en éventail, et tralala. Non. C’est pas vrai ! C’est
dur. Fleur de sel gîte. Faire pipi relève de l’exploit. Et c’est l’heure de
l’apéro. Et je SAIS que je vais devoir descendre. Je sais que je vais devoir
préparer ces rillettes de saumon dont je parle depuis le départ. Commence alors
une véritable performance d’équilibriste. De bons réflexes sont également plus
qu’appropriés. Quelques toasts… un petit verre de muscat. Je suis fierté.
Et voilà l’écluse du Volkerak. J’adore les
écluses. Le bateau est plat. On peut se mouvoir normalement. Tel que la nature
l’a souhaité vous comprenez ? Et puis Candice, avec ses petits moyens de
cuisinière, nous prépare un goûter délicieusement régressif. Du quatre
quart, une bonne tasse de café. C’est parfait.
Le Volkerak. Le paysage change. C’est
bucolique. Les petits moutons, les petits oiseaux… C’est champêtre. Nous
continuons à tirer des bords. Putain de génois.
Nous arrivons à De Heen. L’heure est à la
douche. Au repos. À la préparation du dîner. Penne-courgettes-chorizo- parmesan-roquette.
C’est délice. Le soleil se couche… Les moustiques s’invitent… Nous refaisons le
monde. Et nous nous faisons joyeusement mitraillés par Didier, notre paparazzi
du week-end.
Dimanche… après petit dej et popo, nous levons
les voiles. La nave semble prometteuse. Les conditions sont idylliques. Les
mêmes que la veille mais un peu moins de vent quand même. C’est chouette.
Virements de bord, apéro, brucchettas tomates-mozza-basilic, bonne humeur,
putain de génois.
Destination, … . Le port – charmant de
surcroît – est bondé. Nous nous mettons à couple. Et, avec Fred, nous
nous rendons à la capitainerie remplir les formalités d’usage. Douche, vite,
car on a hâte de visiter les lieux. Et surtout, de choisir le resto qui
sustentera nos estomacs exigeants.
Le taux de blondeur est élevé.
Nous prenons l’apéro dans l’un de ces bars
dont seuls les hollandais ont le secret. Et partons en balade… En attendant
qu’une table se libère dans le restaurant sur lequel nous avons jeté notre
dévolu.
Il est probablement 21h30 quand nous nous
installons sur cette terrasse, avec vue sur le port. Nous sommes affamés et
nous nous laissons facilement tenté par les attraits de cette carte
prometteuse…. Dos de cabillaud sur pesto de tomates cerises, risotto aux
truffes, steak de thon rouge juste saisi et son accompagnement aux saveurs
asiatiques… Tout le monde goûte chez tout le monde. Enfin, je goûte chez tout
le monde.
C’est repu, charmés et heureux que nous
retrouvons nos pénates marines.
Lundi. Réveil à 6h pour les 3 hommes du bord.
Pour faire en une journée ce qu’on a fait en deux. Mais le vent est avec nous.
Et nous atteignons fièrement les … nœuds. Arrivée vers 14h à Colijnsplaats. Où
la traditionnelle quiche est exceptionnellement confectionnée par mes soins…
N’en déplaise à Fred qui a compris du coup qu’on pouvait mettre autre chose
dans une quiche que des brocolis et du saumon.
Rangement du bateau. Dernière bière de
l’amitié. Il est 17h30… L’heure de s’extraire de cette parenthèse vélique
enchantée.
B.B.
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