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mercredi 24 juin 2015

Billet de l'équipier

Quelques minutes à peine après m'être inscrit à ce bord – en même temps qu'au GCBF d'ailleurs –, un doute m'a rapidement titillé... Qu'ai-je donc fait là? Après tout, débutant la voile, n'ayant jamais navigué autrement qu'en côtier, et sur de courtes durées qui plus est, n'aurai-je pas présumé de mes forces ? Pire, passer 13 jours confiné sur un bateau de quelques mètres carrés avec de parfaits inconnus, ne serait-ce pas risqué ?
J'y réfléchis quelques instants... Au diable l'inquiétude, tentons l'aventure !

Premiers contacts téléphoniques avec le chef de bord puis, rapidement, rencontre de l'équipage à la ferme du Pilifs. Ils n'ont pas l'air bien méchant, sont tous très motivés, bien préparés et semblent pour la plupart avoir déjà quelques miles marins au compteur. Ça me rassure !

Rendez-vous à la ferme et départ groupé pour Nieuport. Je découvre pour la première fois le bateau qui nous portera jusqu'à Göteborg. De prime abord, celui-ci me semble assez petit pour 6 personnes, leur bagage et tout l'avitaillement. Courses, puis rangement et préparation au départ. Tout est casé dans le moindre recoin et il reste de la place. J'hérite de la cabine avant, la plus grande. Chic, çà sera confortable (me disais-je avant de l'occuper en remontant au près sous 6 Beaufort)!

Quelques tartines au pâté plus tard (il faut bien manger, m'a-t-on dit, pour éviter le mal de mer), nous démarrons. Les premières heures donnent le ton. A peine éloigné de la cote, le bateau se met à gîter, s'enfonçant sous l'eau pour en ressortir quelques instants plus tard, frappé de toute part par d'immenses vagues inondant la cabine ... Bon, j'exagère peut-être un peu mais les premiers jours ne furent réellement pas de tout repos ! Les pointes de vent de 7 Beaufort et la gite incessante en cabine me travaillent doucement mais surement l'estomac. Je tente par tous les moyens de conserver intérieurement mes tartines au pâté... Arrivé en vue des cotes néerlandaises, je perds finalement ce combat... Je me rassure en voyant que d'autres équipiers sont dans le même état que moi.

Quelques jours ont passé. Totalement amariné, je passe désormais sans problème du pont à la cabine, m'essayant même à la lecture quand je ne suis pas en heure de quart. Je découvre petit à petit cet équipage, très sympathique, dans lequel chacun a rapidement trouvé ses marques. Je le questionne fréquemment sur l'utilité de telle ou telle manœuvre, sur la manière optimale d' effectuer celles-ci, sur l'utilisation de tel ou tel instrument. Je comprends de mieux en mieux le fonctionnement de Phenix III, assimile désormais la plupart des termes utilisés (dont la fameuse « trinquette », l'objet préféré de Fred sur la bateau), barre et participe aux manœuvres. Parfois même, quand je m'ennuie le matin, je grimpe en haut du mat.

Arrivée à Göteborg, le mode « convoyage » est terminé. Nous passons en mode « vacances », déterminés à profiter des beautés de la Suède. Nous cabotons d’îles en îles dans l'archipel nord de Göteborg. Même si le soleil n'est pas tous les jours de la partie, l'ambiance sur le bateau réchauffe l'atmosphère. Je connais maintenant bien mieux chacun des équipiers que j'ai eu le loisir de découvrir durant nos heures de quart ou lors de discussions sur le pont, de repas et d'apéros (d'ailleurs de plus en plus chronophages au fil du voyage!).


Au final, à la veille de mon départ, le constat est très positif. Ce bord fut pour moi une très belle expérience. Une expérience « technique », car j'ai appris énormément sur la navigation et la vie en long bord, mais également une formidable expérience humaine, par la rencontre de cinq personnes passionnées, drôles et sympathiques. Je le confirme, cette aventure valait vraiment la peine d'être vécue !  

Just for fun


Mercredi 24 juin – Marstrand – Langedrag (Göteborg) 24 MN

La météo nous annonce 15 à 20 noeuds SW=>S. Ben oui, on sera encore au près. On prendra une route dans l'archipel pour éviter une mauvaise mer. Fin de matinée, on démarre par un chenal très étroit pour arriver sur un plan d'eau où on peut aisément tirer des bords entre cailloux et îlots.
Un ris dans la GV et quelques tours dans le génois feront l'affaire.
La stratégie est de mise pour calculer les virements de bord au mieux par rapport à la route de fond tracée.
L'équipage se synchronise de mieux en mieux pour les manoeuvres qui doivent être précises dans ces conditions de navigation.

Il n'y a plus qu'à traverser le chenal d'entrée à Göteborg en évitant les cargos. Nous faisons encore un arrêt à la marina voisine de Langedrag pour faire le plein de gasoil avant d'atterrir. Pare-batte à la mer s'écrie Géraldine, ni une ni deux, ce dernier est récupéré d'une main de maître par Thierry avec un tour de passe-passe avec la gaffe.

La journée de demain sera consacrée à la visite de Göteborg et du village de l'arrivée de la Volvo Ocean Race.


Phénix aura sa grande toilette vendredi avant le changement d'équipage samedi. Ce dernier poursuivra le bord en chaîne du GCBF vers Stockolm via le Gota Kanal.

mardi 23 juin 2015

En Live...


Mardi 23 juin – Almösunds – Marstrand – 21 MN

Nous démarrons à 12h25 pour suivre un chenal étroit vers la mer où nous pourrons sortir la garde robe de Phénix. Thierry est à la barre et la pluie est au rendez-vous par intermitance....







On s'équipe, mais le soleil revient rapidement pour notre plus grand bonheur. Nous repérons des mouillages de rêve en longeant quelques îlots.



Le château de Marstrand est déjà en vue et nous sert d'amer pour l'approche entre les récifs.

























Nous nous engageons dans l'étroit chenal au nord de l'île lorsque Benoît crie pare-batte à la mer. Notre barreur, Julien, réduit immédiatement le moteur tout en faisant demi-tour. Notre précieux est récupéré sans mal.







Cette île est le « place to be » de la région. Nous y sommes...