5/06/13
– 12h00 GMT – 63 MN
Minuit,
notre moteur a décidé de nous abandonner. On poursuit lentement
avec les 6 à 8 nœuds de vent.
Avec
Wanda, on vérifie le circuit d'alimentation de carburant. Les
nouveaux filtres sont très encrassés. On avait pompé le vieux
gasoil du tank qui avait stagné depuis dans les fonds depuis des
mois. On change encore le filtre à gasoil et nettoie celui de la
pompe mais sans succès.
Il
est deux heures et il nous reste 15 milles jusque Horta. On bouchonne
au sud de l'Ilha do Pico, avec son mont Pica Da Urze qui trône à
900 mètres. Son dôme est surplombé d'un mamelon.
Dans
la matinée, je contacte Fabrice qui me communique les numéros de
téléphone de la marina de Horta (Ilha Do Faial) et de celui d'un
remorqueur. J'avise Jef de notre situation qui contacte également la
marina.
On
décide d'attendre un peu plus de vent pour se rapprocher de notre
destination, mais sous le vent de l'île, nous n'avons plus rien. Je
remonte au mât pour débloquer un coulisseau et affaler la GV. Le
roulis est très important là haut.
Durant
notre dérive, j'entends un claquement à l'arrière du bateau.
Celui-ci est rythmé par la houle. Je m'y penche et constate que les
fixations de la petite plage arrière qui a été ajoutée pour
fixer la poulie de renvoi du bout servant à descendre et monter le
régulateur d'allure sont sorties de leur gongs. Encore un souci qui
se rajoute à notre « to do list ».
Finalement,
le remorqueur, bateau pilote du port, vient nous chercher à 14h00.
A
16h00 nous amarrons au bout du quai qui est peint par tous les
navigateurs qui veulent laisser une trace de leur passage. C'est la
tradition ici.
L'accueil
est vraiment formidable. Les tâches administratives (port – police
– douane) se font en vingt minutes, un plaisir.
Horta
est le lieu de rendez-vous de tous les retours des Antilles. La
marina est bondée de bateaux de voyage et ça bricole dans tous les
sens.
Il
faut encore débloquer la drisse de la voile d'artimon, mais il n'y a
plus d'autre drisse pour me faire hisser. Je lance alors un plomb de
pèche attaché à une garcette par dessus la barre de flèches
ensuite j'y attache un bout que je tends le long du petit mât. Sur
ce bout j'y accroche deux bloqueurs d'escalade dont un sera accroché
à un baudrier et l'autre à une sangle servant de marche pied
(matériel prêté). J'escalade le mât jusqu'aux barre de flèches
où je me détache et sur laquelle je peux me tenir debout. Je mets
quand même une sangle faisant le tour de ma taille et du mât afin
de m'assurer un minimum. On descend la drisse jusqu'au moment où
elle bloque, soit environ deux mètres. J'y attache un autre bout qui
servira de point de tire vers le winch situé au pied du mât. Elle
se débloque finalement et on parvient à y retirer le morceau de
bout ayant servi à arrimer le pavillon national du temps de Jef. La
voile est ensuite affalée.
On
a pu contacter un mécanicien reconnu dans le coin. Il s'agit de
Jean-Pierre, un anversois qui vit ici. Il sera disponible à partir
de vendredi après-midi.
Nous
avons finalement parcourus 3.020 MN au près sur pratiquement une
seule amure et ce, à une moyenne de 4,81 MN. La route de fond la
plus courte nous donnait 2.808 MN. Bel exploit pour un bateau assez
lourd qui n'est pas une foudre de guerre.
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