03°.27'.00''
N – 31°.41'.00'' W
La
nuit fut agréable. Tout le monde a bien récupéré.
C'est
un ciel plombé qui servira de décor aujourd'hui. Vers 10h30, un
gros grains vient perturber notre navigation tranquille. Ce dernier a
été court et violent mais nous a permis prendre une bonne douche
tropicale bien fraîche.
Il
est parti aussi vite qu'il est venu, mais a emmené Éole avec lui.
Le moteur Vetus prend le relais et recharge en même temps les
batteries.
On
a crié trop tôt victoire, un autre grain embraye aussitôt et nous
tient près de deux heures. Plus de visibilité, l'océan écrasé
par la pluie battante, un spectacle digne d'un film à suspens.....
Un
petit vent de 5 nœuds vient maintenant du NNE, en plein dans le nez.
Nous poursuivons au moteur quelques heures en attendant les 15 –
20 nœuds prévus par notre routeur Fabrice.
Le
ronronnement du Vetus a parfois des sauts d'humeur, il décélère en
toussant.... !!! Je suppose que c'est le circuit d'alimentation
du fuel qui doit être vérifié. Aucun entretien n'a été fait
depuis plus d'un an. Les purges des filtres à carburant et du
séparateur d'eau seront nos prochaines priorités. Mais le moteur
est encore trop chaud pour y travailler maintenant.
Jacques
nous a concocté un super petit plat. Des fèves type lentilles
brésiliennes, viande de bœuf (salé et sous vide) dessalée et une
petite sauce dont il a le secret. Respect pour la maîtrise de sa
nouvelle compagne, une casserole à pression. Je précise qu'il ne
cuisine jamais et qu'il s'est entraîné pour le bord.
Vendredi
17 mai – 12h00 GMT – 94 MN
05°.00'.00''
N – 31°.52'.00'' W
Éole
arrive timidement en début de soirée, mais toujours dans le nez. On
abat et on s'y colle à 50°. Notre dérive est importante et nous
détourne franchement de notre route.
La
nuit a été perturbée par divers grains qui vous surprennent
violemment. Nous avions pris 3 ris dans la GV, histoire de s'occuper
que de l'enrouleur du génois pour réduire la toile en urgence.
Je
me suis levé à chaque quart pour que l'on soit au moins à deux
pour affronter les 30 nœuds qui démontent la mer en vingt minutes.
6h00
GMT, c'est mon tour. Marica file, toujours au près, sous 14 nœuds
de vent, entre 4,5 et 5,2 en fonction de la houle. Il fait nuit, je
somnole encore et j'ai du mal à me réveiller.
Au
levé du jour, j’aperçois au loin « un méga méchant nuage
noir »..... D'après l'angle du vent, il est pour nous dans
quelques minutes. Je réduis déjà fortement le génois. Marica
bouchonne jusqu'à la rencontre de ce mur de pluie où il démarre en
trombe. Je dois abattre pour éviter de partir au lofe.
Philippe
vient me rejoindre. On enroule tout le génois. La force du vent est
titanesque.
Après
cet orage tropicale, Éole poursuit avec force entre 27 et 30 nœuds
L'océan commence a rugir avec ses crêtes blanches. Nous décidons
d'installer le tourmentin sur un étai largable.
Tout
l'équipage est à pied d’œuvre au prix de quelques acrobaties
pour rester sur le bateau, même en étant attaché.
Une
fois le tourmentin à poste, comme pour nous défier, Éole prend son
rythme annoncé, soit entre 15 et 20 nœuds Démontage du string de
tempête, envoi d'un petit bout de génois et que le rodéo se
poursuive.... peut-être 5 jours d'après Mr. Météo (Fabrice).
A
chaque grand mouvement de gîte, j'entends le bruit de l'eau dansant
dans les cales. J'ouvre une partie du plancher et..... merde. De
l'eau mélangée au trop plein de gasoil des premières gîtes.
Les
papys s'y accrochent à l'aide d'une pompe électrique pour remplir
des vidanges d'eau en plastique de 5 litres répétés 24 fois, soit
120 litres de mélange hideux dans les fonds.
Vous
vous dites certainement : pourquoi ne pas avoir utiliser la
pompe de cale électrique ou manuelle ? Et bien encore un
mystère de Marica. Quand on utilise ce matériel, tout se crache
dans le cockpit où les tuyaux et crépines d'évacuation sont en
partie bouchés et de section trop petite.
On
termine la soirée avec un bolo made in Océan au près que je
concocte en équilibriste dans la minuscule cuisine.
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