08°.40'.00''
S – 34°.52'.32'' W
Nous
hissons péniblement la grand voile dans la large darse du port. Un
petit 3 Beaufort SE nous accompagne pour le départ.
Direction
générales, l'archipel de Fernando de Noronha où malheureusement on
ne pourra s'arrêter faute de temps.
Une
houle croisée et une mer saccagée ont rapidement terrassé Michel
et Philippe.
Quelques
cargos repérés sur notre AIS (Automatic Identification System)
longent les côtes brésiliennes.
Marica,
chargé au maximum a du mal à prendre de la vitesse. On plafonne à
4 nœuds
Les
premiers quarts s'organisent pour la nuit. Michel en est épargné.
Le
routage météo sera orchestré par Fabrice via un téléphone
Iridium.
Samedi
11 mai – 12h00 GMT – 108 MN
06°.22'.00''
S – 34°.07'.46'' W
La
météo est restée semblable, se renforçant jusqu'à 4 Bft la nuit.
Les
équipiers sont encore barbouillés. Ils sont en mode « survie »
pas trop opérationnels.
Des
grains de plus en plus violents se font sentir au fur et à mesure
que l'on se rapproche de l'équateur. Nous sommes encore dans
l'hémisphère sud (moins 7 ° latitude sud). Les manœuvres ne sont
pas facile avec cette grand voile d'occasion.
Dimanche
12 mai – 12h00 GMT – 132 MN
04°.12'.84''
S – 33°.22'.91'' W
Vent
de travers pratiquement tout le temps. Marica se débrouille plutôt
bien dans cette allure.
Michel
et Philippe ne vont pas beaucoup mieux. Le mal de mer est parfois
tenace, j'en sais quelque chose. Mais cette fois-ci, je m'en tire
plutôt bien.
Le
gros orteil droit de Michel est gonflé et semble enflammé. Il en
ignore l'origine. Pommade et anti inflammatoire au programme. Je lui
propose une éventuelle halte aux Fernando de Noronha pour un avis
médical. Le cas échéant, on avisera avec des antibiotiques.
Par
ailleurs, Philippe se plaint de son nerf sciatique qui le paralyse.
Malgré quelques nausées, Jacques se débrouille en cuisine.
Allez
vogue la galère.... avec quelques dauphins venus nous souhaiter bon
voyage ;-)
Lundi
13 mai – 12h00 GMT – 115 MN
02°.22'.66''
S – 33°.08'.25'' W
Cela
fait bien 24h00 que l'on est dans le pot au noir (zone
intertropicale) qui se caractérise par des calmes plats suivi de
grains très noirs et violents. Quand on aperçois l'espèce de
champignon nuageux, la toile est rapidement diminuée et on se fait
balayer par 30 nœuds de vent qui arrive par rafale, suivi d'une
pluie tropicale qui me permets de me doucher.
Durant
la nuit, Philippe a fait une rencontre insolite..... un poisson
volant est venu atterrir dans le cockpit.
J'ai
préparé un petit plat léger, riz, côte de porc, salade de tomate.
L'équipage semble aller un peu mieux au niveau des nausées.
Éole
se repose un peu et nous gratifie de quelques nœuds pour nous
déplacer. On se traîne au bon plein.
La
gîte a encore fait déborder le trop plein de gasoil dans les cales.
L'odeur du diesel est désagréable et n'aide certainement pas au mal
de mer.
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