Premier
petit soucis, un billet d'avion retour pour entrer sur le territoire
Brésilien serait indispensable. Malgré mes démarches auprès du
consulat, on n'y échappe pas
Jef
a failli annulé le départ pour raisons personnelles deux semaines
avant celui-ci.
Bref,
nous atterrissons à Recife le 26 avril en fin de journée sans même
un contrôle de nos billets de sortie du pays.
Une
petite voiture, d'un certain âge, est mise à notre disposition.
Telle une boîte de sardines, nous parvenons à y mettre 5 personnes
et nos bagages... un exploit. Nous logerons dans l'appartement de Jef
pendant nos préparations.
Les
priorités sont dressées rapidement car Jef nous quitte déjà le 30
avril.
Dès
le lendemain tôt, nous nous rendons à Cabanga pour faire
l'inventaire du bateau. Malgré les quelques boulevards à cinq
bandes, nous mettons une heure pour 15 km. Cela donne déjà le ton
de cette mégalopole d'environ 4 millions d'habitants.
C'est
aussi le début de la saison des pluies..... chaque gros grains font
de certaines artères de véritables canaux.
Le
voilier se nomme Marica et est amarré de l'autre coté du port sans
accès au quai. On s'y rend donc en barque. C'est avec Jef que
j'essaie de pouvoir déplacer le bateau sur un emplacement libre et
facile d'accès. Les autorités de la marina sont formelles.... ce
sera la barque.
L'après-midi
est consacrée à une première vague d'avitaillement qui sera
poursuivie le lendemain toute la journée. Un des magasins de type
« Makro » était tellement bondé que l'on a fait la
queue durant 3 heures aux caisses. Patience......
Ensuite
tout transporter dans la voiture, puis la barque, puis le bateau sous
un soleil de plomb.... pas besoin de séances de fitness à ce
rythme.
Déjà
dimanche... on se rend au bateau (sans embouteillage) pour faire un
essai en mer, mais les heures de marée ne nous conviennent pas, en
effet nous avons accès à cette Marina que durant une heure qui
précède ou succède l'étale de marée haute. Jef nous explique
quand même quelques astuces sur le régulateur d'allure (ARIES). Il
tente sans succès de sortir sa grand grand voile sur enrouleur.
Celle-ci serait coincée car nous ne sommes pas face au vent....
Il
essaie aussi de dégager le bateau à peine flottant de son
emplacement en utilisant son hélice d'étrave. Malheureusement,
celle-ci semble encrassée par de la vase et à force d'insister, il
brûle le moteur électrique.
Par
ailleurs, on essaie aussi son moteur hors-bord qu'on pourrait fixer
sur une barque pour nous faciliter la vie. Mais là encore....
bredouille. On n'a pas le temps d'approfondir.
Nous
devons penser à une multitude de choses, faire nettoyer la carène,
le gaz pour la cuisine, affiner l'avitaillement, l'administration du
voyage (sortie du bateau et de l'équipage).
Lundi
29 avril, journée consacrée en priorité aux formalités
administratives. Tout d'abord, la « Policia Federal » qui
est le service d’immigration. Via le bureau central, on est orienté
vers celui qui se situe dans la partie portuaire de Recife. Celle-ci
est gardée et contrôlée. Un peu d'attente, un peu de palabres et
nouvelle orientation vers celui de l'aéroport. Une fois sur place,
patience....... il est déjà 14h00 et on est toujours à la case
départ. Finalement on nous renvois au bureau du port où les
gardiens privés de ce dernier nous remballent prétextant que c'est
déjà fermé. Réorientation vers le bureau central.... finalement
après quelques coups de téléphones, le bureau du port est toujours
ouvert... Explication de ce ping pong : quand il y a foot au
Brésil, les fonctionnaires n'ont pas envie de travailler.
Ensuite
c'est le bureau des douanes « Receita Federal » qui nous
donne rendez-vous mardi matin à 9h00 au bateau.... Jef a son avion
de retour à 14h00.... la pression monte ;-)
Nous
terminons la journée par les formalités auprès de la grande
capitainerie du port de Recife « Capitania dos Portos »
où des formulaires sont encore remplis.
Mardi
29 avril. Nous quittons l'appart à 6h45 pour éviter les
embouteillages et on constate un pneu crevé à notre charmante
petite voiture. Ni une ni deux, cric et changement de pneu pour
débuter la journée.
Les
douaniers arrivent comme prévu. Quelques photos du bateau, signature
de formulaires et nous recevons notre précieux sésame pour quitter
le pays avec Marica.
On
conduit Jef à l'aéroport qui nous laisse la voiture et son Tom Tom
avec le numéro de tél de son propriétaire.
Encore
quelques bricoles à acheter mais les magasins sont fermés le 1er
mai. On programme le départ pour vendredi 3 mai. Le problème du gaz
est réglé, un ouvrier de la marina nous assure qu'elle on été
remplies avec du gaz butane. On l'espère secrètement....
La
veille du départ, les jerrycans de gasoil sont remplis pour faire le
plein du bateau car il n'y a pas de pompe à la marina. Donc, bateau,
barque, voiture, station service et retour..... que du sport ;-)
Le
complément du réservoir du bateau se fait. La jauge ne monte pas
jusque 4/4. On rempli .....
Toujours
pas de débordement du coté d'un quelconque reniflard qui sert de
trop plein.
Une
odeur de mazout se dégage des cales. STOP. Le reniflard a
probablement été déconnecté lors de l'installation du nouveau
réservoir et le trop plein se vide dans les cales.... pas malin :-(
Il
y en a au moins 80 à 100 litres... pffff. On ne peut utiliser la
pompe de cale, sinon le gasoil se déverse dans le port. Une pompe
électrique est trouvée dans un équipet du cockpit. Branchée
immédiatement sur les batteries, reliée via un tuyau et retour dans
les jerrycans. On pourra en récupérer une partie. Ensuite, retour à
la station service pour remplir les jerrycans restants.
J'appelle
quand même Jef qui me rétorque « als je glouglou luistert, je
stop »
Bref
il est tard, on est vanné et on se cherche une petite gargote pour
le souper. On s'arrête pour se garer, mais l'endroit ne nous
convient pas. Et là...... c'est pas vrai, je n'y crois
pas,.....plus de contact à la voiture. C'est en poussant la voiture
qu'elle redémarre,... merci les papys. Bon, retour au bateau pour
emprunter une batterie de service.... au cas où...
Il
est tard. Plus le temps pour un petit resto. On grignote dans
l'appart et on s'écroule dans nos plumes.
Au
petit matin, le carrosse démarre..... ouf . Celui-ci est laissé à
Cabanga où son propriétaire sera prévenu pour le récupérer.
En
arrivant sur Marica, je constate qu'il n'y a plus d'électricité à
bord. On remarque ensuite que la prise de quai a été arrachée,
dérobée durant la nuit. Vous aviez dit marina sécurisée ???
Le
jour J.... épisode de la grand voile coincée
On
revient sur l'autre port qui reste à flot pour les grands tirants
d'eau.
Nous
sommes loin de tout et il faut marcher 20 minutes pour trouver une
navette de taxi boat afin de se retrouver en ville. On a également
eu des soucis d'une part avec les distributeurs de billets et d'autre
part avec les banques pour obtenir du cash avec nos diverses cartes
et ce, afin de régler le maître voilier.
L'appoint
de l'avitaillement a du aussi être repensé et c'est en taxi qu'il a
été réalisé.
Ensuite
le démarreur.... qui était plutôt un problème de batteries.
3h00
du matin, la veille de notre second départ, je sens une odeur
suspecte du coté des batteries de service situées sous le siège de
la table à carte. Elles ont surchauffée....
On
annule le mécano pour le démarreur et c'est à nouveau en taxi que
l'on part changer les batteries défectueuses.
Quelle
« Aventure » et on n'est pas encore sur l'eau......
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