vendredi 26 août 2011
Itinéraire convoyage Lorient (F) - Roompot Marina (Zélande - NL)
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jeudi 25 août 2011
25/08/2011 – 00h00
Position : hauteur de Calais – Cardinale Nord - Ruytingen Ouest
Eole passe doucement au sud, donc de terre et la mer n'a pas le temps de se former. C'est sur cette mer plate que Tibitin poursuit sa route.
Je suis de quart jusqu'à 3h00'. Un petit croissant de lune éclaire d'un faisceau l'étrave du voilier comme pour lui indiquer la direction. Plus que 8 nœuds de vent, mais on se maintient à 5 nœuds sur le fond.
Je vois encore derrière moi, les feux rouge sur l'immense pylône de Dover, sur l'arrière Tribord, le phare de Calais et à l'avant tribord le phare de Dunkerque. Nous traçons la route au nord des bancs de sable qui longe cette côte.
Michel me relève pour le quart de 3h00 à 6h00, ensuite c'est le tour de Yves qui est témoin du lever soleil. Chaque équipier profite un maximum des derniers paysages marins de ce voyage.
Eole revient en force vers 9h00 toujours sur cette mer plate. Nous approchons le lieu dit Roompot Buiten vers 11h00. C'est via la passe du sud que Tibitin rentre à la maison. L'écluse est déjà en vue.
12h15, nous y entrons. Une petite bière pour patienter.
En sortant de celle-ci, le ciel se couvre et nous arrose d'un de ses grains puissants comme pour nous souhaiter la bienvenue dans nos contrées maritimes. Cette pluie battante ne dure que dix minutes, mais cela a suffit pour me tremper jusqu'aux os.
Tibitin rentre fièrement dans son port d'attache à 13h30 après avoir parcouru les derniers 157 MN en 25h00, ce qui donne un moyenne respectable de 6,28 MN/heure.
Ce convoyage touche à sa fin et m'emplit de bonheur. Avec Michel et Yves, nous avons navigué 579 MN depuis Lorient. Je les remercie pour tous ces moments partagés.
mercredi 24 août 2011
24/08/2011 – Brighton (UK) to Roompot Marina (Zélande – NL) – 157 MN
La météo s'annonce très favorable à notre navigation. Nous quittons les pontons à 12h15' sous un ciel bleu avec 15 nœuds de vent au grand largue. Je vois enfin les falaises blanches qui marquent la rupture entre la mer et la terre car lors de mon dernier passage c'était sous une pluie battante. Elles nous conduisent jusqu'au cap Beachy Head où l'on doit normalement empanner.
Eole bat la mesure entre 15 et 20 nœuds pile poil à l'arrière. La houle se creuse d'environ 1,5 m. Pas question de sortir le spi et nous n'avons pas envie de tirer de longs bord au largue. Finalement, le génois sera « tangonné » en ciseau. L'allure est confortable et nous filons entre 7 et 8 nœuds sur le fond.
Après le cap de Dungeness, nous attaquons la traversée du rail et l'AIS nous est précieux. Ça change de mes premières navigations sans électronique où chaque étrave de ces portes container peut vous donner des frissons. Les cargos sont très nombreux dans le Channel.
Le soleil est avec nous jusqu'à son coucher qui une fois de plus est magnifique. Il nous offre un tableau digne de grands maîtres avec ces nuances de couleurs.
Les quarts sont à nouveau à l'honneur.
mardi 23 août 2011
23/08/2011 – Brighton
Bien que cette journée soit consacrée à la farniente, Yves et Michel se rendent en ville à pied, en longeant la digue vers le fameux Pier pendant que je mets en ligne votre blog préféré ;-)
Comme promis à l'équipage précédent, j'ai enfilé le pantalon blanc, le polo bleu marine et ma nouvelle casquette « Captain » qu'il m'avait offert.
Nous avons ensuite fait l'appoint d'avitaillement dans le supermarché « Asda Price » ouvert 24h/24h
Le menu du soir est composé d'agneau mariné d'épices BBQ, haricots verts et pdt. Un régal, merci Yves.
Nous partirons demain à 13h00 vers la Hollande pour profiter des bons vents et courants. Un super local breakfast (œufs, saucisses, haricots blancs sauce tomate, lardons) fêtera notre départ de l'UK.
lundi 22 août 2011
22/08/2011 - Beaulieu River to Brighton 64 MN
Réveil en douceur dans ce lieu bucolique qui procure un sentiment de communion avec la nature. C'est un des plus beaux mouillages de la côte du Solent.
Nous remontons la rivière Beaulieu qui a tracé son lit sinueux à travers cette campagne appelée New Forest. En Amont de Gins Farm on longe la forêt de chêne qui fut utilisée pour construire la flotte de Nelson dans le village préservé de Buckler's Hard.
Déjà 11h15 quand nous retournons dans le Solent. C'est avec très peu de vent, au près, mais le courant avec nous, que nous passons à hauteur de Cowes. Cette bourgade de « voileux « se situe à l'embouchure de la rivière Médina. De l'autre coté, la rivière Itchen mène à Southhampton, port mythique d'où partaient les grands paquebots comme le Titanic et en 1944, trois millions de soldats s'embarquèrent d'ici pour les plages de Normandie.
Nous tirons deux longs bords dans la partie Est du Solent. Finalement c'est au moteur que nous devons sortir de l'embouchure pour longer le chenal où le trafic maritime de gros cargos est intense. Nous passons à proximité du fort No Man's Land.
Le vent a décidé de suivre l'étrave de Tibitin. Nous filons au SE profitant des courants et 8 nœuds de vent. Ce dernier nous oblige à contourner les bancs de sables par le sud, la passe se trouvant nez au vent. Virement de bord pas facile avec le 2ème étai de trinquette sur enrouleur qui nous oblige à enrouler l'immense génois pour le passer de l'autre coté.
Le courant et le vent nous empêchent de progresser sur notre ligne de fond. Nous nous traînons à 2 nœuds. 18H00, il nous reste 26 MN, le vent fraichit du NE et le baromètre chute généreusement. Le coup de vent prévu arrive doucement. Nous appuyons notre route avec le bon vieux Volvo. Des éclairs illuminent le ciel et se fracassent sur l'eau. Un spectacle impressionnant. La pluie est également au rendez-vous. 23H50, nous arrivons finalement à Brighton. 63 MN au lieu des 48 prévus, dure loi de la navigation.
Je cuisine vite fait une petite pâte façon Babs pendant qu'Eole s'en donne à cœur joie dans les haubans.
Extinction des feux à 2h00 après avoir une « xième » fois refait le monde dans ce carré chaleureux.
dimanche 21 août 2011
21/08/2011 – 00h00
Position – N 49°.22.66 -W 3°.27.99
Notre ami le vent est parti dormir et c'est avec le ronronnement du vieux Volvo Penta que nous progressons lentement.
3h00, c'est déjà mon quart. Comme par enchantement, Eole se réveille avec moi, 7 à 8 nœuds d'E.
Je sorts l'immense génois, la GV étant restée à poste. Tibitin s'éclate au bon plein et revient à une moyenne acceptable.
La mer qui est déjà la Manche est calme, juste une petite houle qui berce les équipiers en repos. La nuit est claire de par la demi lune et le mât danse parmi les étoiles. C'est tout simplement magique, un pur moment de bonheur. L'Ipod sur les oreilles et me voilà transporté dans un autre univers, celui des grands voyages....
6h00, nous approchons le rail de séparation au large des îles Anglo-Normandes et du fameux raz Blanchard au cap de la Hague. On dirait que les supers containers se sont donnés rendez-vous à la même heure. Un festival de feux de navigation. L'AIS à bord nous facilite grandement la tâche. On peut voir immédiatement ces mastodontes sur l'écran du PC via le programme SeaClear relié à un récepteur AIS. On y voit leur nom, cap, vitesse et la route de collision le cas échéant.
Vu le trafic maritime, je poursuis le quart avec Michel.
Les étoiles sont recouvertes d'une couverture nuageuse et le jour peine à se lever.
Vers 11h00, nous envoyons le spi. Ce dernier nous tire à 6 à 7 nœuds. Nous réglons notre pilote « Gérard » à 120° du vent apparent.
Le ciel se dégage et nous laisse admirer son plus beau bleu. Nous gardons le spi jusque dans la Poole Bay, située à l'ouest du Needles Channel qui nous mène dans le Solent.
Le vent fraichît à 15 nœuds avec des rafales allant jusque 20 nœuds. La mer se creuse et Tibitin veut partir au lofe. Nous devons affaler le spi et nous prenons même un ris dans la GV.
L'entrée du coté des Needles est très secouée. Tibitin surfe sur une houle de plus en plus forte. Yves est à la barre et il s'éclate.
Une fois dans le Solent, tout se calme. Cap vers la rivière Beaulieu. Il est déjà 23h00 et la marée basse était vers 22h30. Rapide calcul, nous avons deux mètres d'eau pour franchir la petite barre. Notre petit tirant d'eau de 1,50 mètre nous rassure et la marée est montante.
Le balisage n'est pas partout éclairé, l'approche en crabe sur l'alignement est aidé par la cartographie électronique à l'extérieur (Navman Tracker 5380 I). Nous remontons doucement la rivière en éclairant au spot les pieux rouge et vert.
Nous mouillons à hauteur de l'île Gull Island à 23h30' après avoir parcouru 205 MN sur l'eau en 41h00. Nous refaisons le monde dans le carré jusqu'à 1h30.....
samedi 20 août 2011
20/08/2011 – Aber Wrac'h to Solent (ïle de Wight) 205 MN
Petit clin d'oeil :c'est l'anniversaire de mariage de Martine et Yves, déjà 26 ans. Nous leur souhaitons beaucoup de bonheur.
Réveil à 6h15', juste avant le lever du jour. Le mouillage n'était pas rouleur et ce fut une très bonne nuit. Nous quittons ce lieu magique à 6h45' et dès la sortie des cailloux, cap 44° sur l'île de Wight.
Je prépare la tortilla de marin du matin (œufs, reste de pommes de terre, lardons, ciboulette) pour rassasier l'équipage affamé.
Nous sommes au bon plein avec 7 nœuds de vent. Je scrute l'horizon ensoleillé et attends immanquablement les dauphins qui ne viennent pas.
Le tableau des quarts est affiché derrière la table à carte. Toutes les trois heures nous nous relayons pour la vigie.
Déjà 13h00, Yves nous fait des croques monsieur. Nous sommes dans le cockpit, rien à l'horizon. La mer à perte de vue avec ses milliers de reflets grâce au soleil généreux et ce ciel bleu azur.
Le courant s'inverse et nous dérivons vers le N ensuite vers le NW. Eole est très capricieux, entre 5 et 7 nœuds en plein dans le nez. On se traîne en tirant de long bord, mais sous le soleil c'est quand même cool.
D'après les fichiers grib (météo), le vent devrait tourner vers l'est jusqu'au sud ouest dans le courant de la nuit et fraichir vers la fin de journée de demain.
vendredi 19 août 2011
19/08/2011 – Camaret to Aber Wrac'h – 34 MN
Réveil en douceur sous un ciel d'un bleu qui rappelle la Méditerranée. Petit tour au village afin de faire l'appoint d'avitaillement frais.
13h30, nous appareillons pour notre route vers le nord. Les pleins d'eau et de gasoil sont effectués. Le soleil s'éclate et la tête de Yves rougeoie.
C'est à nouveau au près que nous quittons l'anse de Camaret. 1 à 2 bft d'ouest s'orientant vers le SW. Nous abattons à hauteur de la Roche de la Dorade où trône la balise rouge appelée Vieux-Moines face à la pointe de Saint-Mathieu. Celle-ci nous ouvre le chenal du Four qui passe entre la terre et les îles de Béniguet, Quéménès, Molène et Ouessant. Ces îles qui font tant rêver mais.... convoyage oblige, nous devons poursuivre. C'est promis, un jour, il faudra explorer cette partie de la carte.
Je prépare un carpaccio de courgette crue, citronnée et son saumon fumé, décoré de ciboulette avec du parmesan. Il ne manque que les pignons de pins grillés ;-)
Michel se proclame chef « vaisselle » et commis de cuisine car Yves et moi préparons la tambouille.
Le vent tourne légèrement W-SW, 4 à 5 nœuds, nous envoyons le spi. Le tanguon orienté un peu plus vers le bas et à 60 cm de l'étai. Nous pouvons alors mieux remonter le vent jusqu'à pratiquement 90° de l'apparent. Le courant est avec nous et nous assure une vitesse entre 5 et 6 nœuds sur le fond.
La plupart des plaisanciers, vacanciers, sont au moteur... ils nous doublent nonchalamment en bronzant sur les passavants.
Nous approchons la cardinale Ouest Libenter qui nous indique le début du grand chenal pour l'Aber Wrac'h. Nous voulions aller vers l'Angleterre, mais les prévisions météorologiques nous indiquent quasi pas de vent pour la nuit et les forts courants vont s'inverser.
Nous rentrons dans l'Aber à 20h00 et mouillons l'ancre juste au deçà de la balise verte qui indique la roche aux Moines, dans le prolongement du chenal. Le calcul du marnage avait été fait afin d'évaluer l'endroit et le métrage de chaine.
Je prépare un poulet thaï au curry avec sa sauce au lait de coco accompagné de riz.
Nous profitons d'un superbe coucher de soleil.
jeudi 18 août 2011
18/08/2011 – Bénodet to Camaret-Sur-Mer – 71 MN
Le plan d'eau était tellement calme que l'on se croyait amarré à un quai. Le réveil se fait dans une brume épaisse. Nous levons l'ancre à 8h30 après un bon petit déjeuner.
La sortie de la rivière et de l'embouchure est difficile par le manque de visibilité. L'électronique à bord nous aide tel un parcours avec un game boy ;-)
Un léger vent d'ouest nous fait sortir de l'anse de Bénodet en passant par la porte du sud entre la Basse du Chenal et la Basse Malvic, respectivement cardinales Est et Ouest qui indiquent des rochers à fleur d'eau.
Nous sommes au près serré, 7 nœuds de vent avec un petit courant. L'étrave de Tibetin glisse sur une mer plate. Déjà l'heure de l'apéro qu'on ne manque sous aucun prétexte. Celui-ci sera suivi d'une salade de pâtes au thon, concombre et tomates.
13h30, Pointe de Penmarc'h, Eole se met dans notre nez, cap au nord dans la baie d'Audierne.
Nous tirons des longs bord dans cette baie interminable. Tibetin n'est pas farouche au près surtout dans un petit vent. Afin de ne pas louper les bons courants du Raz de Sein, nous terminons les 10 milles restant au moteur.
Le ciel s'obscurcit, la mer se hache de plus en plus et notre ami Eole se réveille brusquement. 20 nœuds dans le pif. Nous prenons rapidement un ris. Le Raz de Sein est fidèle à sa réputation. Une véritable marmite. Dès le virement de bord, nous sortons la trinquette sur enrouleur. Tibitin file à 7 nœuds, mais une fois de plus Eole vient de notre ligne de fond. Nous louvoyons et nous alternons avec le moteur pour nous appuyer vers notre direction.
Le coup de vent à fait peur au ciel noircit. A notre stupéfaction, ce dernier redevient bleu. Le coucher de soleil est splendide. Yves nous prépare des petites saucisses, avec une sauce à base de tomates et courgettes.
Nous arrivons de nuit à la Pointe de Pen-Hir, où trônent les Tas de pois, des roches gigantesques et impressionnantes. Alignement vers la pointe du Toulinguet en évitant ses rochers sur bâbord.
Nous accostons à 23h20 à Camaret-Sur-Mer, qui a un air de déjà vu. 71 MN parcourus au lieu de 59 MN prévu. Merci Eole ;-)
mercredi 17 août 2011
17/08/2011 – Lorient – Rivière de Bénodet – 48 MN
Après un pti déj dans le confortable cockpit, nous larguons les amarres à 9h00. Nous sortons gentiment de la longue rade. A la sortie de celle-ci, 5 à 7 nœuds au portant (Est) avec un petit courant poussant.
Okay les gars, nous sortons les cents mètres carrés de spi. On découvre les modalités techniques du tangon, on cherche les écoutes, le spi avec sa chaussette et hop.... on envoie. Quel spectacle.
Nous croisons le « Groupama », un 60 Open, toutes voiles dehors au près serré.... il déménage...
Eole prend congé vers 11h00, le Volvo Penta prend le relais. 12H15, nous percevons un souffle NW. Ben oui, nous serons au près et nous tirons un long bord vers la rivière Belon que je connais d'une navigation précédente. Ses huîtres y sont particulièrement bonnes.
Apéro et déjeuner en terrasse avec vue sur mer, que du bonheur. L'anticyclone est proche et garde notre ciel bleu . Le soleil tape dure et les crèmes solaires sont à la mode. Yves profite un chouia de la sieste, pendant que Michel veille tranquillement au soleil
Virement de bord devant l'ïle Verte. 15H00, le vent joue cache cache avec nous avant de disparaître. Comme au cinéma, on annonce « Moteur » . Cap 290 °, nous sommes entre la pointe de Trévignon et les célèbres îles des Glénan.
16h00, Eole revient, deux virements de bord pour être dans le bon axe d'entrée dans la rivière. Avec le 2ème étais qui est sur enrouleur, nous devons à chaque fois enrouler le gigantesque génois avant de virer de bord. C'est bon pour la ligne... ;-)
18h30, au près, Yves à la barre, nous entrons dans l'embouchure de la rivière. Alignement du phare et de la tour au 346 °, afin d'éviter les écueils.
Nous enroulons le génois et affalons la GV comme des pros en moins de temps qu'il faut pour le dire.
Nous remontons la rivière Bénodet sur 5 MN pendant l'apéro.... Paysage sublime avec ses châteaux d'une autre époque.
Le mouillage est choisi en redescendant dans l'anse de Combrit. La campagne à la mer avec un silence de désert.
Yves nous cuisine un dos de cabillaud à la provençale avec un riz thaï. Nous nous régalons. On discute en refaisant le monde......
mardi 16 août 2011
16/08/2011 – Départ pour Lorient
Yves et Michel m'attendent au pied de l'escalator menant sur le quai du Thalys qui part à 8h37 de Bxl Midi pour Paris.
Paris gare du Nord, on attrape le métro de ligne 4 direction Porte d'Orléans, pour descendre à la gare Montparnasse où notre TGV nous attend. Départ à 11h05 pour un voyage à 300 km/h. Ça nous change de nos 5 à 6 nœuds en bateau.
Lorient 15h03, ciel bleu azur et soleil à gogo. Nous prenons un taxi. Pour 8 €, il nous conduit au port de plaisance situé à quelques milles de la citée de la voile Eric Tabarly où se trouvait une ancienne base militaire de sous-marin.
Notre prenons rapidement possession de « TIBITIN » l'Etap 38 I d'Eric. Nous essayons de prendre nos repères, eau, gaz, tableau électrique, moteur, drisses et écoutes en tout genre.
Dèjà 18h00, nous partons pour l'avitaillement avec notre longue liste de menus gastronomiques et apéros.... La capitainerie nous renseigne le supermarché à l'enseigne « Utile » situé à deux pas du bateau et pour un achat supérieur à 45 €, le magasin livre au bateau. On ne s'en prive pas. Les gérants sont supers sympas. Nous sommes rentrés en voiture avec le livreur qui nous a aidé à porter jusqu'au bateau.
Nous terminons la journée par une crêperie locale que nous vous recommandons, « Fleur de blé noir », 3 place Polig Monjarret à 56100 Lorient, à 10 minutes à pied du ponton.
dimanche 14 août 2011
Itinéraire
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2011_08 convoyage Vigo - Nieuport
14/08/2011 – La dernière jusqu'à Nieuport
Enfin du bon pain, après ces quelques jours au pays de la Guiness et où le pain toast est roi.
C'est fatigué mais dans la bonne humeur que l'équipage reprend la mer à 10h45. Nous sommes toujours au portant pour terminer les 18 MN qui nous sépare du port d'attache de Phénix.
Le soleil est au rendez-vous pour l'apéro. Ce dernier est suivi par une méga tortilla.
Phénix rentre fièrement à Nieuport à 14h30. Le loch nous indique 834 MN. Le bateau n'a subi aucune avarie et est près pour d'autres voyages.
Le nettoyage complet de notre vaisseau se fait immédiatement car une terrasse nous attend pour fêter notre arrivée.
Je tiens à remercier tous les membres de l'équipage pour leur participation en fonction de leur niveau. Un « Merci » particulier à mon « Bosco », Benoît, sur qui j'ai pu compter jour et nuit.
Précisons que la cuisine à bord est également gage de bonne humeur et de plaisir, à ce niveau, Babs a relevé le défi en nous cuisinant presque chaque jour de bon plats.
C'est avec plein de souvenirs que ce bord hauturier se termine.
Le blog continue pour de nouvelles aventures, car je repars déjà le 16 pour Lorient afin de convoyer un autre voilier vers la Zélande.
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2011_08 convoyage Vigo - Nieuport
samedi 13 août 2011
Billet de l'équipier : Barbara
Sur un bord hauturier, tu te laves, tu manges et tu dors quand c'est possible. Ce que tu parviens à manger, tu le vomis une fois sur quatre (moyenne personnelle). Les séances de bronzette ne sont absolument pas garanties entre le Nord de la France et le Sud de l'Angleterre, et ce même en plein mois d'août. Tu ne te maquilles pas. Tu n'assortis pas tes vêtements. Entre les vestes de quart rouge, les cirés jaunes, les gi!ets de sauvetage et les t-shirts déformés par l'humidité, c'est la fête du moche tous les jours. Amis lecteurs, soyez avertis, vos facultés d'adaptation sont sollicitées au maximum. Mais – et c'est là que réside un mystère – la mer est si ensorcelante que tu en redemandes...
Ces longues heures, avec rien d'autre à faire que penser, m'ont replongé dans les méandres de mes souvenirs. J'explorais avec délectation le royaume de mon enfance. Avec le même plaisir, je me projetais dans un avenir plein de promesses. Moments de sérénité rares et précieux. Je ne me suis jamais sentie aussi connectée à mon existence mais à contrario, aussi déconnectée de mon quotidien bruxellois. Je pense que c'était des instants de pur bonheur.
Bonheur rythmé par la joie des premières fois: premier quart de nuit, premiers dauphins, premier coucher de soleil, et puis, le sentiment précieux d'avoir accompli un exploit une fois la Terre en vue.
Voyager en bateau permet d'appréhender le monde tel qu'il est: petit! Nous avons que trop brièvement profité de la bonne humeur espagnole et de leurs délicieuses tapas et de la joie, non négligeable, de marcher en tongs.
Le cap est mis sur la Bretagne. Les paysages sont tels que je me les imaginais... Entre pluie et soleil se dessine une nature pure, sans faille. Les bretons – que les caprices des saisons ont rendus solides – ont le cœur sur la main. A l'image d'Hervé, notre maître équestre, qui partageait avec enthousiasme son amour des chevaux, de la mer et de sa région. Et comment ne pas évoquer leurs délicieuses crêpes au blé noir? Incontournable.
Un quart de nuit plus tard, nous voici en Angleterre. D'abord à Cowes où nous accostons modestement aux côtés des régatiers. Les anglais ont le sens de la fête. La Guiness et le Strongbow coulent à flot alors que les codes vestimentaires nous fascinent, frôlant l'extravagance, voire la décadence mais ici, la tolérance semble régner en maître. British style oblige, nous goûterons à la gastronomie locale: fish and chips et hamburgers.
Deux semaines... Un voyage... trois pays, trois cultures...
Le convoyage touche à sa fin. Nous faisons cap sur Dunkerque mais nous profiterons à peine de la convivialité ch'tie. L'escale sera courte. Nous rejoindrons la mère patrie demain. D'autres joies m'attendent à Bruxelles. Le plaisir de raconter cette incroyable aventure à mes amis et à ma famille, de nouveaux challenges professionnels mais surtout... Surtout, ma salle de bain et mon lit!
Barbara Bertiaux
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2011_08 convoyage Vigo - Nieuport
13/08/2011 – Brighton to Dunkerque
C'est sous une pluie battante que nous quittons Brighton à 8h30. La météo nous annonce 4 à 5 bft SO/SSO et pluie pour la matinée. Le vent se renforcera à 6 bft sous le soleil.
C'est au petit largues avec un ris dans la grande voile que Benoît s'éclate à la barre. Nous longeons les falaises qui parfois disparaissent sous la brume. Phénix pointe son étrave et fend l'eau entre 7 et 9 nœuds. Un régal.
Après 15 milles nautiques sous cette allure, nous abattons jusqu'à vent arrière. Voiles en ciseau avec un ris, retenue de bôme et génois « tangonné ».
Babs nous prépare de la brushetta improvisée avec les restes de pain, fromage de chèvre, tomate...
Le soleil nous suit pendant que Eole se renforce. Nous prenons un deuxième ris et surfons toujours entre 7 et 8 nœuds.
Le courant s'inverse quand nous sommes à hauteur de Calais, mais nous arrivons à maintenir une cadence de 5 nœuds sur le fond.
Un bon plat de pâtes sera servi pendant la remontée du long chenal menant à Dunkerque.
Le dernier couché de soleil sera une fois de plus gravé dans les mémoires.
Nous arrivons chez les chti's à 23h30 après un parcours sur l'eau de 90 MN au lieu des 100 MN relevés sur la carte. Merci au bons courants.
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vendredi 12 août 2011
Billet de l'équipier : Hanna
There's only one first time on board
« From Spain to Belgium on board a 12m-or-so long sailing boat. » That is pretty much everything I could say about where I was going to put myself into a couple of weeks ago. Given that I had never laid a foot on a sailing boat before, it's no surprise that I had no concept of what was waiting for me.
In my imagination I had painted both rosy pictures of sunny days spent in a bikini on the deck as well as horror images of 10-meter high giant waves eating the boat in the midst of a hurricane-like weather.
A good way through the adventure I've seen neither of the two take place. I've seen the real thing instead, eyes wide open and the mind dazzled with amazement.
The first days on board were arguably among the most bizarre of my life. Loyal to my Nordic origins, at our arrival to Vigo, Spain, I offered a polite but half-cautious handshake to the elements that were going to constitute the two-week experience. A boat that looked comfortable enough, relative to the challenge I anticipated ahead. A team on board that relaxed me to the safety and fun that undeceiving skill and good humour brought along. Everything was so new – what to do, where to put myself, what to make of everything I vitnessed around me.
The noise of water and wind, the hard wood and metal in the decor that lend places for a firm grip to counter the waves, the smell of salty humidity in the small but highly practical cabins. All the elements surrounding us were new to my body and mind. My spirit felt free but the rest of me was faced with un unavoidable challenge of learning and adaptation.
Luckily I happen to be a fan of learning. I love challenges that call for the creation of new connections between my brain cells. I'm in for everything that offers itself up to be understood both at the level of feeling and the intellect. Knowing the world around me helps me navigate the universe inside of me.
Navigation skills are indeed my absolute focus these two weeks. I learn countless new French words that I never knew existed but that denominate the most important tools for survival right now. I learn about measurements that haven't ever had any meaning in my life but that determine our every move now. I learn what a strange feeling of both freedom and doubt it is to have nowhere in sight a piece of ground that I've always taken for a fixed element under my feet.
One of the craziest things I learn is that standing steady on a boat that jumps on the waves while almost laying on its side is nothing dangerous but totally normal. And that there is nothing difficult at having everything you need in order to live comfortably in a space that is absolutely limited to a few m2 and that transforms itself to support every vital activity necessary. It comes as a surprise, too, that holidays can be a good deal about action and organization while still offering great relaxation.
I learn about this uncommon environment and about mastering myself as part of it.
Because even I, a total beginner, know that the sea will never let itself be mastered. I can learn to master myself and my boat but it'll always be us who adapt to the will of the sea. I'm ok with that – actually I quite like the break it gives me from trying to control everything. I need not waste effort in trying to mold the conditions to match my liking. Instead, I let my body move with the waves, I add an extra layer of well-knitted fabric to keep myself warm, and I observe the changes the captain makes to the sails.
I'm really starting to see that sailing is an art of adaptation. It's a constant effort to organize oneself to best match the surrounding conditions. At the end, there's no room for egos and force here, only for flexibility, responsiveness, and extreme alertness.
I've also seen that the sea is a great school for learning to utilize the surrounding conditions to our advantage. If we're alert and in a constant movement to tune ourselves and our tools to best correspond the ever changing conditions, we'll ride merrily on the waves.
As important as this kind of flexibility, is of course keeping close count of the direction we're heading to. Our goal is the only thing we keep fixed. It's the only constant factor. We keep heading towards it, adapting every other parameter on the way. We keep to it until we reach it or until a better goal presents itself.
Surely the sea decides here, too, and often small detours and pauses are necessary along the way. We've been adjusting our route a few times, which has allowed us to visit places like the cute Brittany port of Aberwrac'h. Home is where we go, although with what rythmn and pace, that's up to the sea. What it wants us to learn and experience along the way is a surprise and I'm sure that all it wishes for us is that we take all we can to learn better and better ways to keep ourselves on course.
I'll take this lesson with me when our feet will be securely on ground again. The right kind of resistance is staying flexible, alert and adaptive while heading toward a goal. In order to advance, we need to make the best of the surrounding conditions by observing them well and then applying our skills with feeling, keeping firmly in mind where we're headed.
Our adventure is slowly reaching the point where we'll head home. I'm happy about my first time on board. I'm glad I got to do this for two weeks at first try since that's been a perfect time for me to get acquainted with it all.
« From Spain to Belgium on a 12m-or-so long sailing boat » is a stranger no more. Now it carries lots of feeling and a rich meaning. No more polite handshakes, now's the time for much friendlier greetings. And lots of new adventures and lessons ahead.
Hanna Kuikka
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12/08/2011- Portsmouth to Brighton
Benoît et moi appareillons à 6h00 pour profiter des bons courants. Un petit 2 à 3 bft SO nous accueille à la sortie de l'embouchure. Nous passons les quelques bunkers, vestiges de la deuxième guerre mondiale.
Les valeureux équipiers se lèvent à tour de rôle, bercé par la houle
C'est sous spi avec deux empannages que nous arriverons à Brighton à 14h30. Le soleil nous a suivi jusqu'à l'arrivée.
Visite de la cité balnéaire qui fête la « Gay pride » durant trois jours. Les drapeaux arc en ciel trônent sur toutes les façades. La mode en tout genre fait rage sur les trottoirs.
Un balade sur le fameux Pier est indispensable. Petit temple de la consommation, jeux de toutes sortes et attractions diverses. Nous nous laisserons tenter par une course de dauphins en lançant des balles dans des trous, ice cream et les montagnes russes qui surplombent la mer. Seb s'est même aventuré sur un rodéo mécanique. Un spectacle... ;-)
Coté pratique pour les marins, Brighton est accessible 24/24 h. Autour de la marina, on trouve restaurants, bars, cash point, supermarché ouvert jour et nuit, et j'en passe.....
Pour aller en ville, rien de plus simple, en face du Mac Do, prenez le bus 7. Le centre se trouve à une quinzaine de minutes.
Nous terminons la soirée dans un pub où l'on mange des Fish and chips et hamburgers.
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Billet de l'équipier : Philippe
Côté cuisine…
Cette première semaine fut riche en découverte culinaire entre les petits restaurants locaux et les menus dignes de grands chefs élaborés en équipage et avec les idées de chacun.
Entre les petits déjeuners à la carte tous les matins, les cannellonis farcis, les brochettes de calamar, les filets de poissons aux petites légumes, le poulet au lait de coco et pleins d’autres plats je vous assure qu’à chaque repas c’est la fête pour nos papilles et estomacs…
Et puis il ne faut pas oublier nos fameux apéros arrosés de vin blanc, bière, coca et même de Champagne accompagné de ses toasts aux fois gras de Gascogne et tout ça accompagné d’un jambon sec tranché à la minute…
Et avez-vous déjà essayé de manger à 6 où même à 7 dans le carré d’un voilier en pleine gîte ? Et bien, nous on la fait et je vous assure que c’est très folklorique car ça part dans tout les sens, il faut se tenir, manger et essayer de ne rien renverser…bref, un petit délire en équipage pendant que Georges tient la barre…
Philippe Laermans
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jeudi 11 août 2011
11/08/2011 - Beaulieu River - Solent - Portsmouth
Grasse matinée pour l'équipage après la longue traversée. Benoît nous prépare ses œufs au bacon dont il raffole ;-) je veux dire.... dont il le secret.
On démarre doucement vers midi, deux ris dans la grand voile, car 30 nœuds nous attendent à la sortie de la rivière au confluent du Solent. Un coup de canon annonce le départ d'une régate. Le seul ennui, c'est qu'on est sur la ligne de départ. Un grand moment de bonheur. On démarre premier et après trois minutes, on est déjà sur la touche....
Direction Beaulieu River, endroit bucolique de la région. Une heure de près, bien mouillé pour atteindre l'embouchure de cette rivière que l'on remonte tranquillement à marée haute.
Nous avons croisé plusieurs groupes de régatiers. Tout simplement des dingues... avec 30 nœuds au portant, on est témoin d'un éclatement de spi. Le génois est sorti immédiatement pour garder un maximum de vitesse. Ils rentrent ensuite les lambeaux de leur toile éclatée.
En sortant de la rivière, au portant, nous surfons entre 8 et 10 nœuds sur les petites vagues. Nous nous faisons dépasser par des fusées qui ont sorti toutes leurs toiles. Un spectacle qui nous rend humble.
16h00, nous accostons à Haslar Marina juste en face de Portsmouth où trône un bâtiment en forme de spi. Les douches ainsi que le bar se trouvent dans un ancien bateau phare (tout vert) complètement restauré.
Nous prenons rapidement le bac qui nous emmène dans cette ville où se trouve le fameux Victory, un trois mâts de 1801 encore conservé.
Quelques bières au pub local débuteront notre apéro. Poulet, salade, compote et pdt rissolées rassasieront nos appétits.
On démarre doucement vers midi, deux ris dans la grand voile, car 30 nœuds nous attendent à la sortie de la rivière au confluent du Solent. Un coup de canon annonce le départ d'une régate. Le seul ennui, c'est qu'on est sur la ligne de départ. Un grand moment de bonheur. On démarre premier et après trois minutes, on est déjà sur la touche....
Direction Beaulieu River, endroit bucolique de la région. Une heure de près, bien mouillé pour atteindre l'embouchure de cette rivière que l'on remonte tranquillement à marée haute.
Nous avons croisé plusieurs groupes de régatiers. Tout simplement des dingues... avec 30 nœuds au portant, on est témoin d'un éclatement de spi. Le génois est sorti immédiatement pour garder un maximum de vitesse. Ils rentrent ensuite les lambeaux de leur toile éclatée.
En sortant de la rivière, au portant, nous surfons entre 8 et 10 nœuds sur les petites vagues. Nous nous faisons dépasser par des fusées qui ont sorti toutes leurs toiles. Un spectacle qui nous rend humble.
16h00, nous accostons à Haslar Marina juste en face de Portsmouth où trône un bâtiment en forme de spi. Les douches ainsi que le bar se trouvent dans un ancien bateau phare (tout vert) complètement restauré.
Nous prenons rapidement le bac qui nous emmène dans cette ville où se trouve le fameux Victory, un trois mâts de 1801 encore conservé.
Quelques bières au pub local débuteront notre apéro. Poulet, salade, compote et pdt rissolées rassasieront nos appétits.
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mercredi 10 août 2011
10/08/2011 – 00h00
Livre de bord – position 49° 40 06 N – 3° 12 32 O
Au vu de l'analyse de la météo et des courants, nous allons directement sur l'île de Wight
Vers 2h00, notre bon vent s'en va se coucher et laisse place à notre bon vieux moteur. Ce dernier charge également les batteries pour notre plus grand confort de navigation. Tout d'abord notre pilote automatique, « Gérard », l'électronique à bord, le frigo et les feux de navigation.
Le quart de Hanna et Seb est consacré totalement au franchissement des voies de séparation des cargos situées au NO du cap de la Hague. C'est un festival de blanc, de vert et de rouge qui anime nos équipiers.
La nuit était plutôt calme. J'ai le bonheur de voir à nouveau le soleil se lever. Mon imagination va bon train et s'envole vers des voyages lointains.
10h00, Eole à viré de bord (SO) et forci lentement, allant même taquiner les 30 nœuds. La mer n'est pas encore formée et nous réduisons la toile de Phénix.
Peu de temps après, Eole respire la santé et nous devons prendre un deuxième ris. Phénix se paie des surfs à 9 nœuds sur le fond.
16h00, bouée d'eau saine à l'entrée du Needles channel au sud ouest de l'île de Wight. Les courants de près de 3 nœuds nous sont favorables. Nous allons vers Newton River mais le mouillage prévu ne semble pas très indiqué au regard des conditions de météo.
Nous arrivons donc à East Cowes Marina vers 19h00, après 184 MN.
Seb nous cuisine enfin le « carbonara » tant attendu.
Un petit tour dans la cité réputée comme la Mecque de la voile terminera cette très longue journée.
On assiste éberlué à la mode des jeunes anglaises qui sortent pratiquement dénudées.
Au vu de l'analyse de la météo et des courants, nous allons directement sur l'île de Wight
Vers 2h00, notre bon vent s'en va se coucher et laisse place à notre bon vieux moteur. Ce dernier charge également les batteries pour notre plus grand confort de navigation. Tout d'abord notre pilote automatique, « Gérard », l'électronique à bord, le frigo et les feux de navigation.
Le quart de Hanna et Seb est consacré totalement au franchissement des voies de séparation des cargos situées au NO du cap de la Hague. C'est un festival de blanc, de vert et de rouge qui anime nos équipiers.
La nuit était plutôt calme. J'ai le bonheur de voir à nouveau le soleil se lever. Mon imagination va bon train et s'envole vers des voyages lointains.
10h00, Eole à viré de bord (SO) et forci lentement, allant même taquiner les 30 nœuds. La mer n'est pas encore formée et nous réduisons la toile de Phénix.
Peu de temps après, Eole respire la santé et nous devons prendre un deuxième ris. Phénix se paie des surfs à 9 nœuds sur le fond.
16h00, bouée d'eau saine à l'entrée du Needles channel au sud ouest de l'île de Wight. Les courants de près de 3 nœuds nous sont favorables. Nous allons vers Newton River mais le mouillage prévu ne semble pas très indiqué au regard des conditions de météo.
Nous arrivons donc à East Cowes Marina vers 19h00, après 184 MN.
Seb nous cuisine enfin le « carbonara » tant attendu.
Un petit tour dans la cité réputée comme la Mecque de la voile terminera cette très longue journée.
On assiste éberlué à la mode des jeunes anglaises qui sortent pratiquement dénudées.
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mardi 9 août 2011
9/08/20911 – Go to Isle of Wight
Nous larguons les amarres à 9h18 sous un ciel bleu avec un NO de 2 à 3 bft. Une fois sorti des cailloux, cap 41 ° jusqu'aux côtes anglaises.
Quelques dauphins viennent nous saluer pour notre passage en Bretagne et pour nous souhaiter bon vent.
Les quarts et la vie à bord s'organisent à nouveau. Nous filons à 7 nœuds sur l'eau, à 70° d'Eole, durant toute la journée.
Malgré la gîte, Babs excelle dans la cuisine à bord et prend du plaisir à nourrir l'équipage affamé. Pour ce soir, ce sera des pâtes à l'orientale, sauce tomate, thon, olives et quelques épices, sans oublier un bon coup de rouge ;-)
Le soleil se couche vers 21h30 nous laissant encore un ciel flamboyant. Dame la lune reprend le relais, éclairant tel un spot géant un couloir sur la mer. J'attends naïvement le saut d'un dauphin dans ce clair de lune.
Quelques dauphins viennent nous saluer pour notre passage en Bretagne et pour nous souhaiter bon vent.
Les quarts et la vie à bord s'organisent à nouveau. Nous filons à 7 nœuds sur l'eau, à 70° d'Eole, durant toute la journée.
Malgré la gîte, Babs excelle dans la cuisine à bord et prend du plaisir à nourrir l'équipage affamé. Pour ce soir, ce sera des pâtes à l'orientale, sauce tomate, thon, olives et quelques épices, sans oublier un bon coup de rouge ;-)
Le soleil se couche vers 21h30 nous laissant encore un ciel flamboyant. Dame la lune reprend le relais, éclairant tel un spot géant un couloir sur la mer. J'attends naïvement le saut d'un dauphin dans ce clair de lune.
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lundi 8 août 2011
8/08/2011 – Entre terre et mer
Réveil tranquille après une nuit orageuse. Les drisses mal tendues des voisins ont rythmé le chant du vent dans les haubans. Cette cacophonie n'a pas empêché notre marmotte finlandaise de dormir.
Le ciel se dégage rapidement et laisse place au bleu azur qu'on aime temps.
Cette journée de repos forcé doit quand même exploiter les ressources de la région. Hanna et Babs décident de faire une balade à cheval, tandis que Seb, Philippe et Benoît choisissent un Dart 16, cata léger, pour s'éclater dans l'Aber. Personnellement, j'ai mis cette journée au profit de votre blog préféré suivi d'un check up de Phénix.
Le soleil a brillé toute la journée pendant qu'Eole s'éclatait au large. Nous la terminons au restaurant – Crêperie à l'enseigne « Captain », avec vue sur mer s'il vous plaît... (route des Anges n°16) à 100 mètres du port. Adresse chaudement recommandée.
Demain nous partons pour la baie de Weymouth. Celle-ci est située au sud ouest de l'Angleterre où les compétitions de voile des jeux olympiques se dérouleront en 2012. Nous pensons y faire un mouillage avant de poursuivre vers l'île de Wight.
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dimanche 7 août 2011
7/08/2011 – Aber Wrac'h quand tu nous tiens...
La météo nous annonce un fort coup de vent sur la pointe de la Bretagne remontant vers la Manche.
6 à 7 bft avec des rafales à 8 bft..... Nous restons donc à l'abri dans cet estuaire bordé d'îlots et de gros rochers, empêchant la houle d'arriver jusqu'à nous.
Le programme de la journée sera plutôt cool. Balade sur le GR du littoral, oui, la mer nous manque déjà et repos.
Devinez ce qu'on mange ce soir..... du cabillaud sauce crème au poireau, vin blanc et « jamon » accompagné de pommes de terre. Toujours Babs à la cuisine avec l'équipage en appui pour les petites mains. Une fois de plus, un régal.
La soirée se termine au café du port où l'on joue du « baby foot » et du billard, arrosé de rhum.
Eole sera encore très présent demain (20 nœuds) avec une mer encore très forte. Par souci de confort et de sécurité nous resterons une nuit de plus dans cet « Aber ».
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samedi 6 août 2011
6/08/2011 – Bon Anniversaire Benoît
La marée et les courants nous obligent à la grasse matinée ;-) car nous larguons les amarres à 14h00. Direction l'Aber Wrac'h, petit port situé à 32 MN.
Le crachin breton est fidèle à sa réputation. On s'équipe pour affronter la future pluie battante et une mer qui devrait être formée.
A notre grand bonheur, une demi heure plus tard, le ciel vire du gris vers le bleu. Eole n'est pas au rendez-vous et Volvo assure notre sortie de la rade de Brest. La cardinale « phare » dénommée Vieux Moine nous indique l'entrée du chenal du Four situé entre l'île de Ouessant et la pointe de la Bretagne.
Notre vent tant attendu vient timidement du SO. Courants et vents dans le bons sens, nous sortons le spi et hop, glissons sur cette mer plate sous un ciel azur.
Pour l'anniversaire de Benoît, l'apéro sera champagne et toasts au fois gras. Terrasse vue sur mer sous spi et soleil à gogo... que demande le peuple ? Un moment de pur bonheur.
20h20, nous approchons la cardinale ouest « Libenter » signalant l'entrée du chenal pour l'Aber Wrac'h, zigzaguant entre les rochers. Petit exercice d'urgence pour affaler le spi, le passant sous la bôme et engouffré dans le carré. Manœuvre parfaitement réalisée par nos vaillants équipiers.
Nous suivons la cardinale Est « petit pot de beurre », ensuite balisage rouge et vert jusqu'au port.
Ce soir, Babs nous cuisine une petite pasta dont elle a le secret, au gratin avec du chorizo et des courgettes, entre autre.
La soirée se termine dans le carré.... on refait le monde ;-)
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vendredi 5 août 2011
Billet de l'équipier : Babs
Traversée du Golfe de Gascogne – 5/08/11
Je ne sais pas ce qui m'aura le plus marqué, ce que je garderai en mémoire jusqu'à la fin de ma vie. Les dauphins, oui, certainement... Ces animaux ont le don d'éveiller ce qu'il y a de meilleur en nous. Un mélange désordonné de sentiments positifs; joie, excitation, bonheur... Leur liberté fragile faisait battre nos cœurs plus vite et leurs visites quasi quotidiennes provoquaient plus que de l'enthousiasme. C'était bien de l'émerveillement qui irradiait de nos corps. Donc oui, les dauphins.
Et puis la mer...
La mer qui changeait d'humeur et de couleurs au fil des heures. Tantôt mer d'huile, avec cette jolie palette pastel, bleu, violet, avec des reflets dorés au lever du jour. Ou alors, elle dévoilait un bleu éclatant aux subtiles nuances turquoises sous le ciel ensoleillé. Mais elle pouvait aussi se montrer plus menaçante. L'eau devenait alors grise, sous un ciel blanc, ou d'un bleu profond sous un ciel gris. La houle devenait plus puissante, les vagues, plus présentes et capricieuses.
Au coucher du soleil, le ciel flamboyait. L'eau devenait scintillante. La magie opérait. Mon cœur s'emballait, partagé entre l'émotion et l'humilité. Car on se sent bien petit au milieu du Golfe...
On pourrait croire que la nuit nous prive de spectacle... Ce n'est pas le cas. Là aussi la nature dévoile ses plus étonnants attraits. Le ciel parsemé d'étoiles et ce plancton phosphorescent qui, au passage de Phénix, faisait scintiller l'étrave. Une vision tout droit sortie d'un rêve. Vision accentuée par la chasse nocturne de nos amis les dauphins, toujours eux, laissant derrière eux un sillage tout-à-fait féérique.
Toute cette beauté est accessible aux seuls marins. Mais elle se mérite. Les quarts de nuit sont épuisants. La houle lancinante, sans pitié pour nos estomacs. La promiscuité et le manque de confort ont eu occasionnellement raison de ma bonne humeur. Mais pourtant, une amoureuse de la nature comme moi, pourrait larguer les amarres encore et encore pour pouvoir profiter allègrement de cette nature si belle et généreuse.
Ces cinq jours, je les ai partagé avec un équipage hors pair.
Avec Seb et son humour si délicieux et Hanna, et sa fragilité délicate. Un bonheur de partager ses instants précieux avec Benoît, sa gentillesse et son bon entrain ont toujours fait mouche. Et Didier... Son sens de la formule, et ses références historiques et culturelles ont mainte fois conquis l'équipage. Sans oublier la bonne volonté et la générosité de notre ami Philippe et la bonne humeur contagieuse de notre vaillant chef de bord, Fred. Lequel n'a cessé de veiller à notre confort et à notre sécurité.
En fait, chaque moment était inoubliable.
Barbara Bertiaux
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Billet de l'équipier : Didier
« C'est le moment où on se demande ce qu'on fiche ici ». Cette phrase de Benoït résonne encore. Quand il la prononce, nous sommes assis tous les deux, de chaque côté de la barre à roue. Et surtout au milieu de nulle part, cernés par la mer obscure, dans un endroit nommé Golfe de Gascogne.
Délavés par le gros grain, la pluie dégoulinant dans nos manches, transis de froid. Les voiles sont en ciseau devant : gênois tangonné à gauche, grand voile retenue par un boute à droite...
Alors oui, qu'est ce qu'on fout ici ? La réponse est confuse. Sans doute parce que je ne me rappelle pas avoir vu un coucher de soleil. D'en avoir pris le temps. Ne parlons même pas du lever ! Alors pourquoi ? Sans doute, parce que dans ce monde sous cellophane, on n'a plus l'occasion d'avoir un peu de pétoche. Entre Gsm, facebook, email, on appelle toujours quelqu'un à la rescousse. Ici, on ne peut compter que sur soi. Quand un méthanier surgit soudain dans la nuit, on n'appelle pas maman, son délégué syndical ou un ami à la maison comme dans le Jeu du Millionnaire ! On fait un choix clair : derrière ou devant ?
Bon, d'accord, il y a les GPS, les balises, le PC, les prévisions météo. On n'est pas Christophe Colomb non plus, hein! Mais toutes ses aides à la navigation, justement, nous avons appris à les domestiquer. C'est aussi là qu'il faudrait chercher les raisons plus terre à terre de notre présence ici... si on n'était pas sur un bateau qui surfe sur des vagues hautes comme lui. Alors parlons des raisons « mer à mer ». La traversée du Golfe de Gascogne, c'est un festival d'apprentissages, un condensé de tout ce qu'il faut savoir faire : le près qui retourne l'estomac, la pétole qui permet d'explorer les entrailles du moteur diesel, le portant avec un courant déchaîné. Passons sur le rallye dans les rayons du Carrefour de Vigo : si tu oublies un truc, pas question de l'acheter dare-dare au « Paki » du coin !
La liste des leçons serait longue comme un jour de pétole. Alors tirons, sans aucune modestie, trois règles d'or qui ravalent au rang d'aimables plaisanteries tous les subtils traités de navigation écrits par les héros des mers.
Un. On ne fourre pas des cannellonis sur un bateau qui navigue au près !
Deux. On fait pipi assis et même le mâle orgueilleux peut parfaitement vivre avec cinq litres d'eau par jour.
Trois. On vomit sous le vent; les tragédies stomacales sont monnaie courante. C'est pas honteux et on s'y fait.
Encore un détail : la vie sans SMS est une des plus surprenantes délices qu'offre la navigation hauturière. Larguer les amarres reliées au monde, l'espace d'une semaine, voilà pourquoi on est là, Benoît. On est crevé, trempé, moulu, direction couchette...
Didier Hamann
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Vendredi 5/08/2011 – 00h00
L'équipage est fatigué et une escale détente nous semble indiquée.
1h10, nous dépassons doucement la pointe du raz de Sein quand tout à coup la radio de bord crépite Mayday Mayday Mayday. J'écoute attentivement l'appel d'urgence. J'entends le souffle d'un homme en panique qui dit en néerlandais que son bateau est sur des rochers, qu'il y a une entrée d'eau importante.
Le Cross Corsen s'active rapidement et la conversation se poursuit en anglais. Tout d'abord, le nom du bateau ? Combien de personnes à bord ? Blessés ? Position ?
J'examine la position sur la carte. L'échouage à lieu à environ 3 milles à l'ouest de l'île de Sein.
Deux chalutiers belge sont dans les environs et se dirige sur le site. L'hélicoptère s'y rend également ainsi qu'un bateau de secours de la SNSM de l'île de Sein. Nous sommes alors à 12 milles au NO de la catastrophe et ne pouvons intervenir.. Nous assistons, impuissant, par radio au sauvetage des six marins de Marco, le chalutier échoué.
Nous poursuivons doucement notre route vers la rade de Brest, direction Camaret sur Mer.
6H00, je reprend le quart. Nous sommes au bon plein, 6 nœuds de vent réel et glissons gentiment sur cette mer plate. Nous profitons des bons courants qui nous poussent à 4 nœuds sur le fond.
Je suis seul dans le cockpit, tout le monde récupère. Le halo de Brest se dessine sur l'horizon. Les feux d'approches sont scrupuleusement respectés.
J'assiste au lever du soleil. Un moment de pur bonheur, avec l'ipod sur les oreilles....
Nous atterrissons à 8h30 sous un ciel bleu après 453 MN.
L'équipage est fier d'avoir franchi le fameux golfe de Gascogne et je les félicite chaleureusement.
Camaret est un charmant petit port avec ses maisons aux couleurs pastelles et ses terrasses faisant faces au bassin.
13h00, Babs nous cuisine un super couscous aux subtiles saveurs orientales.
L'après-midi est consacrée au repos suivi d'une petite visite de cette bourgade bretonne où la crêpe est reine... hummm.
Didier nous quitte déjà pour ses obligations professionnelles. Ce super équipier nous manquera. Merci vieux frère ;-)
Déjà 21h00, le resto « chez Philippe » est choisi pour fêter l'anniversaire de Benoît avec un jour d'avance car demain nous reprenons déjà la mer.
Minuit, extinction des feux. Bonne nuit.
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jeudi 4 août 2011
Jeudi 4/08/11 – 00h00
Livre de bord – position 46° 06 14 N – 7° 12 93 O
La météo annoncée n'est pas toujours celle que l'on vit. En effet Eole nous fait part que le Gascogne se mérite et nous donne toute sa puissance du moment (25 à 30 nœuds) faisant gonfler et rugir les vagues qui ne cessent de nous rattraper. Heureusement que la garde robe de Phénix avait été raccourcie. Je n'ose imaginer commencer les manœuvres dans cette mer déchainée.
Hanna harnachée de son gilet accompagnée de Seb se retrouvent dans le carré avec Philippe . Ils semblent un peu inquiets. Je les rassure de mon mieux. Babs reste silencieuse dans sa cabine, essayant de dormir dans ce roulis infernal. Pendant ce temps, Benoît, Didier et moi assurons les binômes de quart. Cette nuit nous paraît interminable. Nous restons humble devant ce spectacle que nous tentons de côtoyer.
Nous avons réussi notre test de passage, Eole s'adoucit mais nous subissons encore une forte mer. L'estomac de Babs en prend un coup et comme chaque matin, elle a son petit rituel … avec le seau (respect).
10h30, le calme revient doucement et l'équipage récupère allègrement. Les dauphins reviennent nous saluer quelques minutes... on adore leurs visites quotidiennes.
Malgré la fatigue installée, je ne peux échapper à la célèbre « quiche ». Pendant ce temps Benoît nous découpe des tranches de « Jamon » tel un violoncelliste avec son archer.
Le soleil revient et le moral des troupes est au beau fixe.
Vers 19h00, une horde de dauphins se donnent rendez-vous pour jouer avec Phénix. Il en vient de partout. On ne peut plus les compter. Encore un moment magique que nous partageons ensemble.
Ils sont certainement venus nous féliciter pour cette partie du voyage en nous disant « bravo les gars ».
L'appétit se fait sentir. Hanna et Philippe nous concoctent un délicieux poulet coco au curry. On ne se fait pas prier pour ce festin.
La nuit s'annonce beaucoup plus calme.
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mercredi 3 août 2011
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